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Chronologie Sampdoria - Calciomio.fr

Chronologie Sampdoria

17 avril 2014 à 14h19         Valentin Pauluzzi

Chronologie Sampdoria

Sampdoria Genes Sampdoria 

1946 : La fondation

La première Sampdoria saison 1946-47

La première Sampdoria saison 1946-47

L’Unione Calcio Sampierdarenese-Doria “Sampdoria” est une des équipes de football les plus jeunes du football professionnel italien. Née dans l’après-guerre suite à la fusion de deux équipes de Gênes : la Sampierdarenese Calcio (fondée en 1911) et l’Andrea Doria (fondée en 1900). Lors du premier championnat national après le second conflit mondial, saison 1945-46, les deux équipes se trouvaient dans le même groupe. A la fin de la saison, l’Andrea Doria finit 10ème alors que la Sampierdarenese végétait au 14ème et dernier rang du classement. La saison suivante voit le retour de la poule unique à 20 clubs. La Sampierdarenese, malgré sa dernière place au classement ainsi que d’importants problèmes financiers, se voit repêchée du fait de son passé glorieux alors que la “riche” Andrea Doria se retrouve placée en Serie B. Après une série de rencontres, les dirigeants des deux clubs se mettent d’accord pour fusionner. “La Sampdoria, Unione Calcio Sampierdarenese Doria” voit donc le jour le 12 août 1946 à Gênes.

1946-1960 : Les grands débuts

Le duo d'attaque Bassetto-Baldini surnommé "I Gemelli del gol"

Le duo d’attaque Bassetto-Baldini surnommé “I Gemelli del gol”

Le premier match officiel de la Sampdoria se déroule le 22 septembre 1946, au Stadio Flaminio de Rome et se solde par une défaite 3-1 face à la Roma avec Adriano Bassetto comme premier buteur de l’histoire blucerchiata. Ce joueur, resté au club jusqu’en 1953, est la première “bandiera” du club. La même année, la Samp‘ affronte le Genoa, l’autre équipe génoise pour le premier “Derby della Lanterna” de l’histoire et une victoire 3-0. Les premières saisons furent l’occasion d’admirer ce que les médias appelaient “l’attacco atomico”, une des meilleures attaques du pays, composée des “Gemelli del Gol”, un formidable duo d’attaquants, Giuseppe Baldini et Adriano Bassetto (93 buts en 196 rencontres avec la Sampdoria). Ces deux joueurs ont permis au club d’atteindre la cinquième place de la saison 1948-49, c’est à dire la troisième saison de l’existence du club.

Giuseppe Baldini devient même le premier joueur de la Samp’ à être sélectionné en Nazionale. Avec les bons résultats obtenus dès la création de cette équipe, de nombreux supporters apparaissent au sein même de la ville de Gênes pour le club aux “plus belles couleurs du monde” comme le définissent les journaux sportifs de l’époque. Mais ce soutien ne sera pas récompensé, pour cause de résultats plus que décevants. “L’attaque atomique” sauve le club plus d’une fois de la relégation. Les saisons suivantes voient la Sampdoria continuer à être irrégulière, cela dit elle termine pas moins de six fois dans la première partie de tableau du classement durant les années 50.

1960-1970 : Première relégation

Une Sampdoria au début des années 60 avec Cucchiaroni sur la gauche

Une Sampdoria au début des années 60 avec Cucchiaroni sur la gauche

Les années 60 marquent le premier exploit de l’équipe au niveau national avec la quatrième place au classement final du championnat 1960-61. Cette époque est marquée par le passage sous les couleurs blucerchiate d’un attaquant argentin, Ernesto “Tito” Cucchiaroni tandis que Sergio Brighenti finit meilleur buteur de la Serie A. Deux ans plus tard, ce sont les débuts sur la scène européenne face aux Luxembourgeois de l’Aris Bonnevoie en Coupe des villes de foires. Ces belles heures de la Samp’ ne durent cependant que peu de temps : le club entame une phase de régression. D’abord un maintien obtenu aux barrages contre Modena en 1963-64, puis une relégation deux ans plus tard à la dernière journée.

Après un an au purgatoire, la Sampdoria, qui compte dans ses rangs l’attaquant Roberto Vieri, père du célèbre Christian Vieri, remonte immédiatement parmi l’élite du football italien en remportant le championnat de Serie B. Alors que les présidents s’enchainent (déjà 7 en 20 ans), guidés par Bernardini sur le banc de touche, les blucerchiati se sauvent pour leur retour ; même chose les saisons suivantes. Suarez, Benetti, Lodetti passent par Gênes ainsi que Heriberto Herrera, mais la Samp reste une équipe modeste qui réussit à se sauver de justesse chaque année à cause de propriétaires pas vraiment ambitieux.

1970-1979 : L’anonymat

Marcello Lippi est alors un des joueurs fidèles de la Sampdoria

Marcello Lippi est alors un des joueurs fidèles de la Sampdoria

En dix saisons consécutives parmi l’élite, le meilleur résultat est une 8ème place lors de la saison 1971-72, tout en ne finissant jamais au-delà du 13ème rang. En réalité, le club aurait dû descendre en Serie B en 1973/74 (malgré les bonnes performances d’un certain Marcello Lippi), pour avoir fini avant-dernier du classement. Mais par “chance” l’Hellas Verona et Foggia sont impliqués dans une combine et condamnés. Le Hellas est rétrogradé alors que Foggia reçoit une pénalité de six points qui sauve la Sampdoria. Ce n’est que partie remise pour la seconde relégation de l’histoire du club en Serie B puisque, celle-ci arrive à l’issue de la saison 1976-77. Cette fois pas de remontée immédiate, le purgatoire dure pas moins de cinq saisons consécutives.

1979-1984 : L’ère Mantovani débute

Le mythique président Paolo Mantovani saluant son peuple

Le mythique président Paolo Mantovani saluant son peuple

Un certain 3 juillet 1979, Paolo Mantovani, un pétrolier romain devient le président de la Sampdoria, et nomme un des meilleurs directeurs sportifs de l’époque, Claudio Nassi. A son arrivée au club, Paolo Mantovani annonce “Je vous emmènerai en Serie A et au Scudetto”. Bien entendu, ces paroles firent beaucoup rire les médias… Au terme de la troisième saison sous le règne de Mantovani, en 1981-82, la Sampdoria entrainée par Renzo Ulivieri obtient le droit d’évoluer de nouveau parmi l’élite en réussissant à se classer deuxième grâce à une excellente seconde partie de saison. Paolo Mantovani a maintenu sa promesse en remontant le club parmi l’élite, reste à gagner le Scudetto…

La Sampdoria 7ème pour son retour parmi l'élite lors de la saison 1982-83

La Sampdoria 7ème pour son retour parmi l’élite lors de la saison 1982-83

Le retour en Serie A est l’occasion pour Mantovani de continuer la mise en place d’un effectif de qualité avec les achats des internationaux britanniques Liam Brady et Trevor Francis, ainsi que d’un jeune joueur talentueux de Bologna, un footballeur encore mineur du nom de Roberto Mancini. Malgré de nombreuses blessures qui coûtent cher à l’heure du bilan, ce retour en Serie A est très positif puisqu’il se conclut au septième rang final, après un début de saison en fanfare qui a vu la Samp s’imposer face à la Juventus, l’Inter et la Roma lors des trois premières journées de championnat.

1984-1991 : Les années d’or

Le capitaine Scanziani soulève la première Coupe d'Italie du club en 1985

Le capitaine Scanziani soulève la première Coupe d’Italie du club en 1985

Le Président voulait que “sa” Sampdoria devienne grande et après avoir fini de nouveau septième à l’issue du championnat 1983-84, la saison à venir allait s’avérer la première vraie saison de gloire pour le club blucerchiato. Aux Ivano Bordon ou Pietro Vierchowod des années précédentes vinrent s’ajouter les Gianluca Vialli, Moreno Mannini, Fausto Salsano, ou encore Graeme Souness. Un effectif de haute qualité prend alors forme. La saison 1984-85 se termine en apothéose pour la Samp. Après la quatrième place finale en championnat, le club s’adjuge la Coupe d’Italie pour la première fois de son histoire en l’emportant face au Milan par deux fois (1-0 à San Siro à l’aller, 2-1 à Marassi au retour avec des buts signés Mancini et Vialli). Ce sont ainsi des débuts en Coupe des Coupes (défaite en 8ème contre Benfica) la saison suivante et même une nouvelle finale de coupe nationale, perdue cette fois face à la Roma.

Roberto Mancini et Gianluca, les autres "Gemelli del gol"

Roberto Mancini et Gianluca Vialli, les autres “Gemelli del gol”

Après deux saisons moyennes en championnat, débarque sur le banc un ancien joueur du club, le charismatique entraîneur Vujadin Boskov. Chaque saison, les joueurs refusaient de quitter la Sampdoria malgré des offres de clubs comme l’Inter, l’AC Milan ou la Juventus. Le club était devenue une vraie famille et l’excellente ambiance au sein de l’effectif est à l’origine de la meilleure série de résultats de toute l’histoire du club, avec deux nouveaux succès en Coupe d’Italie en 1987-88 (2-0, 1-2 face au Torino) et 1988-89 (0-1; 4-0 face au Napoli). En championnat les bonnes places s’enchainent : 6ème, 4ème, 5ème, 5ème mais la Samp devient surtout un grand d’Europe, une finale de coupe des Coupes face au FC Barcelone (défaite 0-2) en 1989 et une victoire l’année suivante contre Anderlecht aux prolongations grâce à un doublé de Vialli.

1991-1999 : Du Scudetto au déclin progressif

L'effectif de la Sampdoria qui remporte le scudetto en 1990-91

L’effectif de la Sampdoria qui remporte le scudetto en 1990-91

Mais le meilleur arrive la saison suivante lorsque la Sampdoria remporte le Scudetto en mai 1991 au nez et à la barbe de l’Inter et de l’AC Milan. Gianluca Vialli, capocannoniere avec 19 buts, forme un duo de rêve avec son acolyte Roberto Mancini, les “Gemelli del Gol” comme les appellent la presse spécialisée ainsi que les tifosi. La défaite en finale de la Coupe d’Italie (face à la Roma) ne gâche pas la joie des supporters, ni celle en Supercoupe d’Europe contre le Milan. Douze saisons auront été nécessaires pour que Mantovani tienne sa promesse. La saison suivante, Luca Pellegrini, le capitaine “historique” de ces années de succès quitte le club. Cela n’empêche pas la Sampdoria de remporter la Supercoupe d’Italie (1-0 face à la Roma) et surtout d’atteindre la finale de la Champions League 1992. A Wembley les blucerchiati ne s’inclinent qu’à la 116ème minute de jeu sur un coup-franc de Ronald Koeman. En championnat, les forces utilisées dans les batailles européennes ne sont plus suffisantes et le club échoue au sixième rang national et manque une qualification en Coupe Uefa pour un point. Puis Gianluca Vialli, Toninho Cerezo ou encore Boskov (remplacé par Eriksson) quittent le navire, tandis qu’en 1993 le président Paolo Mantovani décède et laisse orphelin tous les doriani.

Le coup-franc de Koeman, seul but de la finale de Champions League contre le Barca

Le coup-franc de Koeman, unique but de la finale de Champions League contre le Barca

La saison se clôture par une troisième place finale dûe aux talents du nouveau duo d’attaque Mancini-Gullit (prêté par l’AC Milan) et la victoire en Coupe d’Italie face à Ancona. Le club perd également la Supercoupe d’Italie aux tirs au but face à l’AC Milan l’été suivant. Ce sont les derniers soubresauts de la grande Samp. L’arrivée du fils Mantovani à la tête du club est synonyme de déclin. Malgré le recrutement des Seedorf, Veron, Montella, Boghossian, Karembeu, la Sampdoria commence à perdre de sa splendeur et régresse doucement dans la hiérarchie du foot italien. A l’issue de la saison 1997, Mancini quitte même le club pour la Lazio en tant que meilleur buteur et joueur le plus capé. Deux saisons plus tard, au terme d’un championnat 1998-99 difficile, la Sampdoria retourne en Serie B après 17 années consécutives parmi l’élite.

1999-2009 : l’ère Garrone

Walter Novellino et son président Riccardo Garrone sont les hommes de la renaissance

Walter Novellino et son président Riccardo Garrone sont les hommes de la renaissance

Après avoir manqué par deux fois la remontée en Serie A (deux cinquièmes places), la saison 2001-02 s’avère être la plus difficile de l’histoire du club. L’équipe frôle la relégation en Serie C1 mais se sauve seulement grâce aux coups d’éclats de Flachi, son nouvel attaquant vedette. Financièrement le club est au plus mal et Riccardo Garrone, propriétaire de la Erg (sponsor historique de l’équipe lors des années victorieuses) le rachète et le sauve de la banqueroute. Sa première décision est de nommer Walter Novellino, “le spécialiste des montées en Serie A” comme entraîneur et Beppe Marotta comme directeur sportif. C’est une réussite, la Samp conclut le championnat à la deuxième place et retrouve la Serie A en mai 2003.

Angelo Palombo est le joueur symbole du club dans les années 2000

Angelo Palombo est le joueur symbole du club dans les années 2000

Un retour réussi puisqu’elle se classe 8ème puis 5ème dès l’année suivante, étant en course pour une qualification en Champions League jusqu’à la dernière journée. Novellino passe le témoin en juin 2007 à Mazzarri, tandis que le Genoa retrouve l’élite l’année suivante, une remontée qui marqua le retour des derbies génois en Serie A. Palombo et Volpi sont les leaders d’une équipe qui accroche encore deux fois l’Europe et perd une finale de Coupe d’Italie aux tirs aux buts en 2009 contre la Lazio.

2009-… : De la Champions League à la relégation

Le duo Pazzini-Cassano, autre paire d'attaquants blucerchiati prolifiques

Le duo Pazzini-Cassano, autre paire d’attaquants blucerchiati prolifiques

Del Neri arrive et obtient cette fois la qualification en Champions League grâce au redoutable duo Cassano-Pazzini parfaitement complémentaire. Mais ce sera paradoxalement le début de la fin, la Samp sort en barrages contre le Werder et connait une année noire. Le duo d’attaque est vendu pendant l’hiver aux clubs milanais et l’équipe coule en seconde partie de saison pour une relégation inattendue. Le retour parmi l’élite est immédiat mais accroché de justesse aux play-off, il faut remercier Iachini le spécialiste en la matière. La Samp prend d’ailleurs la mauvaise habitude d’enchainer les entraineurs et les résultats sont instables, le maintien devenant l’objectif primordial. Entre-temps, Riccardo Garrone décède en 2013 et c’est son fils Edoardo qui reprend les rênes du club, avant de le revendre au producteur cinématographique romain Massimo Ferrero.

Valentin Pauluzzi       Twitter @CalcioBilly

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