Stefano Colantuono est un entraîneur très porté sur la discipline tactique de son équipe et axant majoritairement son travail sur la phase défensive. Il privilégie pour cela un système de jeu en 442. S’il ne dégage pas une chaleur humaine débordante, personne ne peut nier son implication et le sérieux de son travail qui, avec des équipes moyennes, lui ont toujours permis d’atteindre un certain niveau de résultat.

Ce Romain de naissance n’a pas fait une carrière de joueur éclatante. Il a évolué au poste de défenseur central 20 ans durant à partir de 1981. Stefano Colantuono n’a disputé que quelques saisons en Serie A à Pisa, Ascoli et Avellino. Ses 20 ans de carrière ont été interrompues pour une saison durant laquelle il s’est consacré au foot à 5. C’est finalement à la Sambenedettese qu’il a raccroché les crampons en 2001.

Colantuono doit le début de sa carrière d’entraîneur à un homme : Luciano Gaucci. Les trois premiers clubs qu’il a entraînés étaient en effet gérés par ce dernier. Tout a commencé là où la carrière de joueur a pris fin, à San Benedetto. Arrivé dans un club en Serie C2 en cours de saison, Colantuono arrache immédiatement une promotion en Serie C1 et manque, la saison suivante, la montée en Serie B aux play-off. Le deuxième club de Colantuono a été Catania, en Serie B : une saison anonyme en milieu de tableau. Puis, toujours chez Gaucci, Colantuono a entraîné Perugia, qui venait de descendre en Serie B. Il a été l’auteur d’une belle saison qui s’est achevée par un échec aux play-off. La grande chance de Colantuono arrive un an après, en 2005, avec l’Atalanta, toujours en Serie B. Après plusieurs échecs en play-off il obtient enfin la montée en Serie A et enchaîne sur une très bonne saison au cours de laquelle il obtient le record de points du club dans l’élite du football italien. C’est logiquement que les regards d’autres clubs se sont tournés vers lui. Parmi eux c’est Palermo, qui jouait alors les premiers rôles en Serie A qui l’a convaincu. Certainement une grande frustration pour Colantuono qui y fait trois passages éclairs : viré, repris, puis viré à la 1ère journée de championnat, il a sans doute été l’un des entraîneurs les plus humiliés par Zamparini. Le mauvais moment de Palermo s’est poursuivi dans son club suivant. Arrivé au Torino pour se relancer et faire retrouver la Serie A au club granata, les choses ne se sont pas passées comme prévu, avec un licenciement à la clé. Mais comment mieux rebondir qu’en revenant sur les terres de ses succès passés ? Colantuono a complètement remis sa carrière sur les rails en retrouvant l’Atalanta en 2010, en Serie B. Une nouvelle montée immédiate en Serie A et la stabilisation du club dans l’élite malgrè les différentes pénalités lui ont permis de devenir l’un des entraîneurs les plus reconnus du panamorama footballistique italien.