Match de titans hier soir dans un Juventus Stadium qui accueillait la première demi-finale de Champions League de sa jeune histoire. Victoire 2-1 pour les bianconeri, on y croirait presque pour disputer la finale mais…chut. Voici les notes des joueurs turinois qui ont pris part à la rencontre.

Buffon 6,5 : Difficile pour lui d’intervenir sur le but de Cristiano Ronaldo. Peu sollicité sur sa ligne, il l’aura été beaucoup plus au niveau de son jeu au pied, avec de nombreux ballons passant par lui lors des phases de relance ou de conservation.

Lichtsteiner 7 : Une frappe dévissée en première mi-temps alors qu’il y avait nettement mieux à faire, c’est à peu près tout ce qu’on peut lui reprocher. Une belle solidité malgré la présence de Marcelo, Isco ou Ronaldo dans sa zone.

Bonucci 6 : Au dessus du lot derrière à peu près toute la saison, c’est un peu le contraire qui s’est passé hier. Un bon vieux cafouillage (digne de ses plus grands moments de solitude) devant la surface en fin de match aurait pu coûter très cher.

Chiellini 7,5  : Onze kilomètres parcourus, du sang (beaucoup), de la sueur, des crampes… Mais surtout beaucoup d’autorité dans ses interventions. Le patron, c’était lui.

Evra 7 : Au diapason de ses coéquipiers, il dégage une belle sérénité. De bons centres en prime qui auraient mérité mieux.

Pirlo 6,5 : Littéralement carbonisé à la fin de la rencontre, il a profité d’une certaine latitude laissée au milieu par les Madrilènes. On préférera retenir son pressing très haut et tout à son honneur en seconde mi-temps (compte tenu de son âge vénérable) que les petites pertes de balle. Pas de bon coup-franc à se mettre sous la dent.

Marchisio 7 : Du Marchisio dans le texte. Pas vraiment impressionné par les facéties des dribbleurs adverses il a souvent aidé Lichtsteiner à verrouiller son côté. Il a su jouer simple au lieu de se laisser griser par la tournure prise par la rencontre.

Sturaro 6,5 : Du Genoa au dernier carré de la Champions League en quelques mois, forcément il manque un peu de coffre. Pas impressionné par l’enjeu, quelque chose nous dit qu’on entendra parler de lui… Remplacé par Barzagli.

Vidal 7,5 : Survolté pendant 90 minutes, on a vu très peu de déchet dans son jeu. Il a pris l’ascendant sur les milieux adverses, haut la main.

Tévez 7,5 : Difficile d’attendre plus que ce qu’il donne à chaque fois. Il avait sûrement encore à donner au moment de son remplacement, d’où sa moue en quittant la pelouse. Toujours beaucoup de lucidité, même au bout de ses courses folles. Remplacé par Pereyra.

Morata 8 : Évidemment il avait envie de prouver face à son club formateur. Évidemment certains (malchanceux) non-initiés à la Serie A ne l’ont découvert qu’hier soir. Du travail propre (ces contrôles orientés !) qui valait bien une ovation du stade. Remplacé par Llorente.

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Barzagli 6,5 : Son entrée en jeu parfaitement orchestrée par Allegri, il apporte la tranquillité nécessaire derrière. Sûr qu’on devrait le revoir lors du match retour.

Pereyra non noté : On l’attendait titulaire mais Allegri avait choisi de garder des munitions sur le banc. Il serait probablement rentré plus tôt en cas de score défavorable.

Llorente non-noté : Une rentrée au service de l’équipe, à souligner vu sa situation (ex-titulaire en mal de temps de jeu). Une balle de but en toute fin de match, dommage.

Allegri 7,5 : Avec une tactique bien en place et des schémas de jeu bien rodés, sa Juventus a offert un meilleur visage qu’un Real qui se cherchait au milieu et en attaque. Un vrai parti pris que de laisser Pereyra sur le banc (pour éventuellement l’utiliser en qualité d’impact player selon l’évolution de la rencontre), mais aussi de titulariser un jeune tel que Sturaro pour un match de cet enjeu. Lui et son staff n’ont jamais perdu le fil du match, avec l’entrée de Barzagli (et le passage à trois défenseurs centraux) décidée avec minutie. Certains ont rajeuni de quelques années en retrouvant la Vieille Dame au niveau des tops clubs européens hier soir. Ne pas oublier cependant que l’avance acquise est très mince, et ne laissera que peu de marge de manœuvre pour le second round.

*Le barème est italien