La Nazionale se devait de gagner ce soir pour assurer sa place de tête de série, il n’en est rien puisqu’elle s’est contentée de réagir au lieu d’agir. Avec 9 changements sur 11 par rapport au dernier match face au Danemark, Prandelli a aligné une équipe expérimentale dans tous les secteurs de jeu. Marchetti titulaire, défense inédite, milieu sans élément défensif et attaque à trois. C’est donc tout naturellement que l’Arménie a mis une pression d’entrée sur les italiens, avec une récompense non pas sur action construite mais sur une perte de balle italienne devant la surface. Movsisyan s’enfonce et trompe Marchetti comme à l’entrainement. La Nazionale tente de réagir mais on sent un manque d’équilibre flagrant notamment au milieu où personne ne presse l’adversaire. Résultat, des trous béants dans lesquels les arméniens s’infiltrent à leur guise. Cependant la technique et l’expérience italienne reprend le dessus. Pirlo distille de bons ballon comme celui qu’il sert à Insigne. Le jeune napolitain crochète et frappe mais il trouve le poteau. Quelques secondes plus tard, toujours sur son côté gauche, le petit attaquant sert magnifiquement Florenzi qui peut ajuster sa tête et égaliser. Déchainé devant son public, il trouve également le moyen de ridiculiser la défense adverse d’un geste technique sublime mais la conclusion est hors cadre, de peu.

Au retour des vestiaires, on attend une Italie conquérante qui a pris la mesure de son adversaire. Au lieu de ça, l’Arménie reprend le jeu à son compte. Prandelli entre en action et fait entrer l’enfant terrible afin de donner une impulsion à son équipe. Dès son entrée, SuperMario fait sentir sa présence et combine parfaitement avec Insigne ou encore Montolivo (qui joue presque en position de numéro 10). Candreva remplace Florenzi et la Nazionale pousse encore d’avantage. L’Arménie est asphyxiée, l’Italie se rapproche du second but. Alors comment la victoire pourra-t-elle nous échapper ? Très simple, action arménienne banale, Marchetti concède bêtement le corner. On se reprend ? Non, au contraire. On laisse Mkhitaryan libre de tout marquage puis le gardien laziale effectue une sortie désastreuse et c’est barre rentrante. 1-2 au tableau d’affichage, tout est à refaire. Prandelli tente le tout pour le tout, Rossi remplace Aquilani pour terminer en 4-2-4. Les italiens repartent et il suffit de quelques minutes pour que s’illustrent à nouveau les deux fuoriclasse de cette équipe : Pirlo sert parfaitement Balotelli en profondeur, ce dernier protège bien son ballon avant de lober le gardien. 2-2, score final malgré les dernières tentatives, notamment celle de SuperMario qui remonte tout le terrain balle au pied dans les arrêts de jeu, se libère du marquage et frappe. C’est juste à côté. Il s’en est fallu de quelques centimètres pour que le controversé Balotelli n’offre la victoire aux siens, après s’être comporté durant toute la trêve internationale de manière peu élégante. Au delà de ça, on aura vu un très bon Insigne, l’heureux retour de Giuseppe Rossi après deux ans d’absence et une Italie qui nous habitue toujours plus au minimum. La place de tête de série n’est plus assurée, cela se joue maintenant à un cheveux et des comptes d’apothicaire. Il faudra attendre le classement Fifa qui devrait être établi dans les prochains jours pour savoir si l’Italie fera partie du G8 mondial en juin prochain. En attendant, rendez-vous le 15 novembre prochain pour un amical de luxe face à l’Allemagne.

LA FEUILLE DE MATCH D’ITALIE-ARMÉNIE

Italie-Arménie 2-2 (1-1)

Italie (4-3-2-1) : Marchetti; Abate, Astori, Bonucci, Pasqual; Pirlo, Montolivo, Aquilani (73′ Rossi); Florenzi (60′ Candreva), Insigne; Osvaldo (54′ Balotelli).
Banc : Buffon, Sirigu, Chiellini, Balzaretti, De Silvestri, Verratti, Thiago Motta, Giaccherini, Cerci, Rossi.
Entraineur : Prandelli.

Armenie (4-4-1-1) : Berezovski; Haroyan, Arzumanyan, Mkrtchyan, Movsisyan; Yedigaryan, Ghazaryan, Mkoyan, Hayrapetyan (62′ Hovhannisyan); Mkhitaryan; Ozbiliz.
Banc : Dashyan, Kasparov, Avagyan, Avagyan, Manoyan, Malakyan, Pinheiro.
Entraineur : Minasyan.

Arbitre : Oliver (ING).

Buteurs : 24′ Florenzi, 76′ Balotelli (I), 5′ Movsisyan, 70′ Mkhitaryan (A)

Avertis : Haroyan (A), Pasqual (I)