Le Milan AC remporte donc le 18ème scudetto de son histoire, sept ans après son dernier. Une belle saison pour les rossoneri qui font de nouveau peur en Italie. En revanche, en Europe, il faudra attendre pour revenir en haut de l’affiche.

Pendant longtemps, les tifosi rossoenri vont se montrer dubitatif concernant le nouveau cycle entamé par les dirigeants du Milan AC l’été passé, Max Allegri débarque à Milanello dans la méfiance la plus totale, le mercato tarde à se mettre en route, il faudra en effet attendre la fin du mois d’aout pour voir débarquer coup sur coup Robinho et Zlatan Ibrahimovic. La mayonnaise ne va pas prendre tout de suite, après 3 journées de championnat le Milan AC ne compte que 4 points et une piteuse défaite à Cesena, Allegri cherche la bonne formule et va vite abandonner le 433 pour le 4312, principale victime de cette décision ? Ronaldinho, le brésilien ne rentrera plus dans les plans du coach. Au contraire, Ibrahimovic deviendra l’élément clé des rossoneri, entre buts et passes décisives, c’est lui qui tire ses coéquipiers ver le haut, seul faux pas, la défaite contre la Juve à San Siro car le Milan AC va prendre la tête du classement au soir de la 11ème journée pour ne plus la lâcher.

Ce sera donc une longue chevauchée, seul la Roma et Palermo parviendront de nouveau à faire tomber les rossoneri, ces derniers vont tour à tour repousser Napoli et l’Inter qui remonte sous les coups de cravache du “traitre”Leonardo. Quelques petits coups de mou compréhensibles, mais le leadership des rossoneri ne sera pas mis en discussion, meilleure défense du championnat, trois joueurs à 14 buts, un milieu solidifié avec l’arrivée de Van Bommel, voici les secrets d’Allegri, sacré pour sa première année. En revanche, ce sera moins glorieux en Europe avec une élimination dès les 8èmes de la Champions League face à un Tottenham guerre redoutable, pas de doublé non plus avec l’élimination en Coupe face à Palermo en demi-finale. C’est donc un 18ème scudetto qui est conquis après une trop longue attente de sept années et peut-être un nouveau cycle qui s’ouvre.

La saison du Milan AC

- Champion d’Italie
- Éliminé en demi-finale de la Coupe d’Italie par Palermo
- Éliminé en huitièmes de finale de la Champions League par Tottenham

Le man to man

CHRISTIAN ABBIATI (42 matches)

8

En début de saison, il est en concurrence avec Amelia mais il sera au final un des hommes-clés du scudetto rossonero. A 34 ans il réalise probablement la meilleure saison de sa carrière, pas une erreur, plusieurs parades décisifs, son troisième scudetto personnel en 12 ans, un des piliers de l’effectif désormais et un des meilleurs portiers de la botte italienne.

MARCO AMELIA (8 matches)

5,5

Il a eu plusieurs fois l’occasion de s’illustrer, mais quand il a joué la moyenne de buts encaissés par le Milan AC a vite augmenté (passant de 0,6 à 1,5 but pris par match) laissant une impression plutôt négative. Il a tout de même été racheté et continuera d’être la doublure d’Abbiati.

FLAVIO ROMA (3 matches)

non noté

Les deux premiers tours de coupes et les 5 dernières minutes du championnat, le tout en encaissant un seul but. Il rempile une année de plus pour être le troisième gardien des rossoneri.

IGNAZIO ABATE (37 matches)

7

C’est désormais officiel, Ignazio Abate est un arrière latéral droit, à 25 ans il a trouvé son poste définitif lui qui a démarré sa carrière ailier offensif. Cette saison, il a énormément progressé défensivement et compense ses quelques lacunes par une grinta incroyable, on attend maintenant un apport offensif plus conséquent.

GIANLUCA ZAMBROTTA (20 matches)

6,5

Le revoilà définitivement à gauche maintenant qu’Abate est indéboulonnable de l’autre coté de la défense. Une saison en dents de scie, à cause notamment d’une vilaine blessure durant l’hiver mais il aura le temps de revenir et d’être titulaire pour les derniers mois de la saison. S’il n’est plus le joueur d’avant, à 34 ans, il a encore de très jolis restes.

THIAGO SILVA (42 matches, 1 but)

9

L’année de la consécration, le défenseur central brésilien est désormais une référence à son poste dans le monde, il forme un excellent duo avec Nesta, autoritaire, presque imbattable dans les duels, doté d’une bonne relance, propre dans son intervention (un seul jaune durant la saison !). Un des nouveaux symboles du Milan AC.

ALESSANDRO NESTA (35 matches)

7,5

A 35 ans, il reste un des tout meilleurs de la planète, parfait mentor de Thiago Silva auquel il apprend le métier de défenseur de classe internationale. En plus de ça, son physique tient mieux qu’on aurait pu le penser et il rempile donc pour une saison.

MAREK JANKULOVSKI (7 matches)

6

Poussé vers la sortie durant l’été, il reste finalement contre le gré des dirigeants et de nombreux supporters. Mais le tchèque est un grand professionnel et le peu de fois où il sera aligné (il a souvent été blessé cette saison), ce sera lors de matches importants (à Turin, contre Naples, à Londres) et il fera très bien son boulot malgrè le manque de temps de jeu.

MARIO YEPES (17 matches)

7

Pour beaucoup, il était le symbole d’un énième insuffisant mercato rossonero avant les arrivées d’Ibra et Robinho et pourtant le colombien restait sur deux excellentes saisons au Chievo, faisant de lui un des meilleurs défenseurs de la Serie A. Allegri a mis du temps à lui donner sa chance, mais quand Yepes a joué il n’a jamais fait regretter Nesta ou Thiago Silva. Une valeur sûre.

MASSIMO ODDO (10 matches)

6

Même destin que Jankulovski, indésirable en été, il est conservé et va jouer quelques matches au grès des blessures rendant toujours de bonnes copies. Personne n’a oublié son entrée en jeu à Napoli où il distribuera les deux passes décisives des rossoneri, ni son tour de terrain de l’Olimpico la tête shampooiné !

DANIELE BONERA (20 matches)

5,5

La palme de la malchance va à Bonera. Il enchaine blessure sur blessure et confirme être un joueur bigrement fragile. Pas le temps de se mettre réellement en valeur, juste le temps de boucher les trous sur les flancs de la défense lui qui s’illustre mieux dans l’axe.

LUCA ANTONINI (32 matches)

5,5

Si son engagement ne peut pas être remis en cause puisqu’il rend toujours son maillot trempé à la fin du match, ses performances oui. Il n’a pas confirmé la belle saison passé et s’est vu finir sur le banc, il doit donc se reprendre.

NICOLA LEGROTTAGLIE (1 match)

non-noté

Milan l’a recruté durant l’hiver lorsqu’il avait plusieurs défenseurs centraux sur le touche. Au final, il ne jouera que quelques minutes (très satisfaisantes par ailleurs) face à la Lazio avant que Kozak ne le mette k.o. Suffisant pour accrocher son premier Scudetto.

SOKRATIS PAPASTATHOPOULOS (7 matches)

5

Le grec arrive du Genoa avec une belle saison à son actif, seulement chez les rossoblù il jouait dans une défense à 3. Au Milan, il doit jouer arrière central ou latéral droit, Allegri en fait sa première alternative aux deux postes mais va vite se repentir après les mauvaises prestations du grec.

DIDAC VILA (1 match)

non-noté

Arrivé pour 4 Millions d’€ en provenance de l’Espanyol, ce défenseur gauche na va jouer que le dernier match privé d’enjeu à Udine, il est déjà reparti en prêt à Barcelone. On tient peut-être là le digne héritier des Mattioni, Cardacio et autres Grimi.

MARK VAN BOMMEL (16 matches)

7,5

Le bon coup de Galliani, le hollandais n’était plus à la mode au Bayern dont il était pourtant capitaine et il arrive gratuit durant l’hiver. Allegri va le caler devant la défense, et MVB n’y bougera plus, des matches sérieux et efficaces rappelant qu’il reste un des meilleurs à son poste. Pirlo est déjà un lointain souvenir.

CLARENCE SEEDORF (40 matches, 4 buts)

7,5

La saison démarre bien pour Seedorf avant une longue traversée du désert entre banc de touche et mauvaises performances. Seulement, le hollandais est increvable, de mars à mai, il va enchainer les performances époustouflantes lors du sprint finale, devenant le leader de l’équipe. A 35 ans, il reste un des tout meilleurs joueurs de la planète

GENNARO GATTUSO (38 matches, 2 buts)

8

Voici une des réussites d’Allegri qui a réussi à remotiver un joueur qui avait le moral bien bas après une saison où il avait fini sur le banc l’an passé. Titulaire indiscutable, souvent capitaine et niveau de jeu digne de ses meilleurs années. Ressuscité.

ANDREA PIRLO (25 matches, 1 but)

5,5

Il sera le sacrifié d’Allegri, l’ancien coach de Cagliari misant sur un milieu de terrain solide, out Pirlo qui va d’ailleurs connaitre une série de blessures et de rechutes qui l’éloigneront des terrains de nombreux mois. Comprenant qu’il n’a plus sa place, il préfère s’en aller, le cœur gros et laissant une trace indélébile dans l’histoire du club.

MASSIMO AMBROSINI (23 matches, 1 but)

6,5

Le capitaine rossonero a connu une saison compliquée à cause d’une grosse blessure qui la mis out de janvier à avril, mais quand il a été disponible, il n’a pas déçu comme d’habitude. Un capitaine irréprochable.

KEVIN PRINCE BOATENG (34 matches, 3 buts)

7,5

Une des belles surprises de la saison, il a pourtant mis du temps à se mettre en route, entre blessures et organisation tactique brouillonne la part d’Allegri (il démarre la saison ailier droit !). C’est finalement en tant que numéro 10 (atypique il faut le dire) qu’il donnera le meilleur de lui même, grinta, technique, efficacité et…moonwalk !

MATHIEU FLAMINI (29 matches, 2 buts)

6,5

Probablement la meilleure des trois saisons du français depuis son arrivée au Milan, toujours aussi généreux dans l’effort, il est plus qu’une bonne alternative aux titulaires et marque un but important contre Bologna.

URBY EMANUELSON (11 matches, 1 but)

6,5

Arrivé pour une poignée durant l’hiver, il va se révéler un joker plutôt utile pour Allegri, il fera des entrées en jeu remarquées grâce à sa vivacité et sa prise de risque. Bref, une belle petite affaire.

ALEXANDER MERKEL (10 matches, 1 but)

6

Milieu de terrain allemand de la Pirmavera, il va être propulsé titulaire plusieurs matches à la fin de l’année civile à cause des nombreux milieux de terrain à l’infirmerie, montrant de belles choses, mais aussi beaucoup d’inexpérience pour prétendre à plus.

RODNEY STRASSER (5 matches, 1 but)

6

Pareil que pour Merkel, quelques matches par-ci par-là et un but synonyme de trois points à Cagliari !

ZLATAN IBRAHIMOVIC (41 matches, 21 buts)

7,5

Arrivé en fin de mercato estival, il va confirmer tout ce qu’il a démontré ces dernières années. Implacable sur le plan national, décevant sur la scène européenne. Il fera pratiquement tout seule le boulot en première partie de saison avant de complètement s’écrouler dans la deuxième (1 but sur penalty, plusieurs matches de suspension entre février et mai).

FILIPPO INZAGHI (9 matches, 4 buts)

8

233 minutes de jeu, 4 buts, un doublé contre le Real, une sale blessure au genou, une volonté de fer qui la fait revenir sur les terrains avant la fin de la saison, une dernière saison à bientôt 38 ans. Immortel.

ANTONIO CASSANO (21 matches, 4 buts)

6,5

Milan chine la bonne affaire et le récupère à la Samp, Cassano se remet en selle et joue régulièrement profitant des absences de Pato ou Ibra, Du bon et du moins bon, mais 8 passes décisives tout de même. A revoir après une vraie préparation.

ROBINHO (45 matches, 15 buts)

8

Certes, il aurait pu planter facilement 30 buts, mais il a surpris tout le monde, remplaçant de luxe, coureur infatigable, en attaquant ou en numéro 10. De la volonté, du cœur, ben loin de la feignasse surcotée que l’on nous avait décrite à son arrivée.

ALEXANDRE PATO (33 matches, 16 buts)

8

Si seulement il n’avait pas des muscles aussi fragiles, excellent en championnat avec une moyenne de buts impressionnante. En revanche, il va falloir passer un cap en Champions League s’il veut faire partie des plus grands.

GIACOMO BERETTA (1 match)

non-noté

5 minutes contre Bologna

NNAMDI ODUAMADI (1 match)

non-noté

6 minutes en début de saison contre Catania

MAX ALLEGRI

8

Le meilleur rossonero, c’est probablement lui. Il a parfaitement encaissé l’impact avec un top club, petit à petit il a imposé ses choix, tactiquement et au niveau des hommes. Il a également opéré la mutation du milieu de terrain (out Pirlo) dans la douceur et a su parfaitement gérer un effectif pléthorique. Chapeau !

Ils sont partis en hiver

RONALDINHO (16 matches, 1 but)

C’est par la petite porte que l’ancien futur meilleur joueur de l’histoire a quitté le Milan AC et s’en est rentré au Brésil. Un départ qui s’est effectué dans de très bonnes conditions cependant. A 30 ans, il est déjà un pré-retraité, c’est triste.

OGUCHI ONYEWU (aucun match)

non-noté

On aura surtout parlé de lui pour la rixe à l’entrainement avec Zlatan, il part en prêt à Twente en janvier.

BRUNO MONTELONGO (aucun match)

Il fallait bien un bidone un vrai, joueur mystère par excellence, aucun match entre Milan et Bologna où il a fini en prêt.

La saison prochaine

L’objectif pour la prochaine saison et d’être une équipe de nouveau crainte en Europe et d’essayer de conquérir une 8ème Champions League, cela s’annonce compliqué avec le Barca actuel, c’est pour ça que l’ on ne cracherait pas non plus sur un nouveau Scudetto. Pour ça, le recrutement a plutôt bien commencé avec Mexes et Taiwo qui arrivent gratos (et le retour de Paloschi), en revanche adieu Pirlo parti à la Juve. La suite du mercato se fera tranquillement, avec l’arrivée d’au moins un ou deux Top player.