Bilan de la saison 2011-2012 : Milan AC


Mi figue-mi raisin. Voilà comment résumer au mieux la saison du Milan AC. Certes, finir second sans un titre majeur et pas même une finale, ce n’est pas dans les habitudes du club rossonero. Mais compte tenu de l’effectif du Milan AC, d’un parcours en Ligue des Champions loin d’être honteux et d’une forte concurrence en Serie A avec la Vieille Dame, il est difficile de considérer cette année comme véritablement mauvaise pour les Lombards qui disent adieu à une génération dorée.
En septembre dernier, quand le championnat a débuté, le Milan AC sortait d’un mercato au rabais, malgré le fait que le club de Berlusconi était champion en titre. Cette stratégie allait très rapidement montrer ses limites, faisant ressortir les grosses lacunes des Milanais, absolument pas comblées. Au bout de cinq journées, les joueurs d’Allegri n’ont engrangé que cinq petits points et accusent déjà un gros revers face aux bianconeri. On y voit déjà peut-être un signe pour la suite. La seule note positive du début de la saison est le match nul arraché sur la pelouse de Nou Camp contre le Barça sur un coup de tête rageur de Thiago Silva dans les ultimes secondes. Tout un symbole. Mais le Milan AC va se reprendre entre la fin de l’automne et le début de l’hiver, et de quelle manière ! Entre le 15 Octobre et le 15 Janvier, les rossoneri vont être invaincus, enchaînant une série de dix victoires en douze matchs. Dans ce contexte, et avec des cousins interisti qui vont très mal, le première défaite dans le derby cette saison est un gros coup d’arrêt pour le Milan AC, qui avait remporté en Août dernier, rappelons-le, la Supercoupe italienne face à ces mêmes nerazzurri. Le Milan AC recolle, mais ne parvient pas à profiter des pertes de points régulières de la part de la Juventus et ses innombrables matchs nuls.
Plus grave encore, le Milan AC montre un jeu encore plus brouillon que l’an passé. Heureusement, Allegri peut compter sur Zlatan Ibrahimovic. C’est le véritable homme fort du Milan dont ne dispose pas la Juventus, qui peine souvent à tuer ses matchs. On pense même enfin qu’il connait un déclic en Champion’s League lorsque le Milan AC corrige 4-0 Arsenal sur sa pelouse en 1/8è de finale. Malheureusement, il ne tarde pas à retomber dans ses travers, à commencer par le match retour face aux Londoniens où les rossoneri se ridiculisent aux yeux de l’Europe, passant tout près d’une élimination impensable au coup d’envoi. Élimination à laquelle ils n’échapperont pas au tour suivant : le FC Barcelone l’emporte, au terme d’une double confrontation pas si simple que ça pour les Catalans, qui laisse un goût amer aux tifosi du Milan. Pendant ce temps là, la Juventus mène toujours la vie dure aux champions en titre : aussi bien en Coupe d’Italie où le Milan est sorti par ces mêmes bianconeri, qu’en Serie A où les deux formations se livrent à un mano-a-mano digne de la période pré-Calciopoli. Les rossoneri prendront à plusieurs reprises provisoirement la tête du championnat, notamment grâce à plusieurs journées bouleversées par des matchs décalés, et même s’il est difficile de voir cette Juve, invaincue cette saison, s’incliner dans le sprint final, il faut bien reconnaître que les hommes d’Allegri auront eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Mais une défaite face à la Fiorentina et Amauri (17ème au moment des faits) à domicile plantera une première fois l’épée dans le dos des Lombards, ces derniers se tirant une belle balle de pied. La Vieille Dame n’en demandait pas tant et file tout droit vers le scudetto, officialisé le soir d’un nouveau revers pour les Milanais face aux nerazzurri, à une journée de la fin. Dur de perdre coup sur coup en quelques minutes un scudetto face à la Juventus et un derby face à l’Inter pour le club de Berlusconi.
Lors de la dernière journée, la déception est presque déjà oubliée, l’important est ailleurs. C’est tout un peuple qui perd une génération d’idoles : Gattuso, Nesta, Zambrotta, Seedorf et Inzaghi tirent leur révérence après des années incalculables de bons et loyaux services. Et c’est les yeux embrumés qu’on leur dit : “Merci”.
La saison du Milan AC
- 2ème du championnat et qualifié pour la phase de poules de la Champions League
- Éliminé en quarts de finale de la Champions League par le FC Barcelone
- Éliminé en demi-finale de la Coupe d’Italie par la Juventus
- Vainqueur de la Supercoupe d’Italie contre l’Inter
- 53 matches, 30 victoires, 13 nuls, 10 défaites, 100 buts marqués, 54 buts encaissés
Le man to man
* statistiques toutes compétitions confondues, source www.transfermarkt.co
* le barème des notes est italien
CHRISTIAN ABBIATI (41 matches, 39 buts encaissés)
7
Un début de saison très difficile pour Abbiati. On évoque même un possible successeur, mais comme à son habitude, il se remet au travail discrètement, dans son coin, sans rien demander à personne, et il sort une saison plus qu’honorable. L’Europe le découvrira même lors du match retour de 1/8è de finale de Champions League contre Arsenal lors duquel il sortira plusieurs arrêts incroyables face au redoutable Van Persie, ce qui lui vaudra même le droit d’avoir un article à son nom dans L’Équipe. C’est dire !
MARCO AMELIA (14 m. 15 b.e)
6
Il assure l’intérim correctement lorsque son numéro 1 n’est pas là. Même s’il va mieux qu’il y a quelques saisons, il ne sera assurément jamais le joueur que beaucoup ont vu en lui à une époque pas si lointaine (Livorno). Il montre régulièrement des lacunes dans à peu près tous les secteurs de jeu : relances au pied, sorties aériennes, réflexes, face-à-face…
FLAVIO ROMA (0 m.)
Que dire ? MISSING – PORTÉ DISPARU. Il aurait été aperçu pour la dernière fois dans un reportage de Canal+ intitulé L’épopée rouge et blanche. En tout cas, on le remercie pour sa disponibilité quand Calciomio souhaite l’interviewer.
ALESSANDRO NESTA (26 m. 1 but)
7,5
Adieu, beau champion. Voilà les premiers mots qui sortent lorsque l’on sait que “Sandro” a salué le peuple rossonero il y a quelques jours. Lui qui a muselé à plusieurs reprises Léo Messi lors des nombreuses confrontations entre le Milan AC et le FC Barcelone cette saison. Mais les années avançant, la lassitude grandissant, Nesta préfère arrêter maintenant plutôt que de faire la saison de trop. Tout à son honneur, malgré nos pleurs.
PHILIPPE MEXES (24 m.)
6
Après des débuts compliqués sous ses nouvelles couleurs (notamment en Ligue des Champions), Mexès a réussi à s’intégrer peu à peu du côté de Milanello. Toutefois, il devra montrer tout autre chose s’il souhaite prendre dignement la succession du vacant Nesta. A suivre de près à l’Euro pour le voir confronté au haut niveau.
MARIO YEPES (11 m. 1 b.)
6
Toujours honnête lorsqu’il lui est demandé de retirer sa chasuble. A 36 ans, il sait encore se montrer utile en défense malgré quelques lacunes dans sa réactivité. C’est surement la raison qui a poussé les dirigeants rossoneri à le prolonger une saison supplémentaire il y a quelques jours. Il a même offert trois points inespérés au Milan AC face à Lecce en Octobre dernier en arrachant de la tête la victoire après un triplé de Boateng.
GIANLUCA ZAMBROTTA (16 m. 1 b.)
5,5
Il était sur la pente descendante depuis quelques saisons et celle-ci ne fait que confirmer la tendance. Zambrotta n’est plus ce qu’il était. Souvent déboussolé en défense, il n’a plus le physique pour se montrer utile en phase offensive. Un nouveau champion du monde 2006 qui tire sa révérence. Après Bari, la Juve, le Barça et enfin le Milan AC, on peut dire que Zambro’ a eu une carrière bien remplie.
DANIELE BONERA (29 m.)
7
Un joli pied de nez à ses détracteurs. Un retour plutôt. Celui qui était un grand espoir du football italien à Brescia puis à Parma s’est montré clairement à son avantage cette saison, faisant étalage de sa polyvalence, en jouant quasiment une trentaine de matchs pour un défenseur qui partait 4ème ou 5ème dans la hiérarchie des centraux. Il a profité notamment de la blessure d’Abate pour occuper son poste avec brio. Et même lorsqu’il lui était demandé de palier des absences dans l’axe, il a assuré avec beaucoup de sérénité et de clairvoyance. Et même si techniquement, tout n’est pas parfait, ses trois poumons et sa hargne sur le terrain compensent ces quelques lacunes.
LUCA ANTONINI (27 m.)
6,5
Une autre satisfaction en défense cette saison à Milan. Il y a deux ans, sous les ordres de Leonardo, il effectuait une saison pleine d’espoir pour celui qui avait été longtemps trimbalé dans toute la Botte italienne, d’un prêt à un autre. Mais la saison dernière, il craque sous la pression et affiche un niveau tellement médiocre que les dirigeants du Milan AC sont incités à recruter… Taiwo ! Il a remis les pendules à l’heure cette année, montrant que sans être flamboyant, il sait faire son job, de manière efficace. Un joueur discret qui ne pourra toutefois pas faire gagner la Champions League aux Lombards.
IGNAZIO ABATE (40 m. 3 passes décisives)
5,5
Après une saison qui a ravi plusieurs observateurs, Abate a fait à nouveau preuve de ses carences : manque de lucidité, déficit technique chronique et panique en défense. La double confrontation lors du derby est d’ailleurs terrible une nouvelle fois pour lui, dont Diego Milito aime se jouer avec une facilité insolente. Heureusement sa combativité nous fait quelque peu oublier sa disgrâce balle au pied.
DJAMEL MESBAH (12 m. 1 b.)
5
On voulait espérer après les échecs successifs des recrutements de latéraux. Malheureusement, c’est une nouvelle déception qui est arrivée en Janvier en provenance de Lecce. Celui qui est connu pour sa tête d’enfant ne s’est pas imposé sur son côté gauche, prenant parfaitement le relais de Taiwo au niveau des centres dans les tribunes. Il se bat bien certes, mais il ne sait pas lever la tête et commet ainsi beaucoup trop d’erreurs. Trop faible pour le Milan AC.
THIAGO SILVA (37 m. 3 b.)
8
Monsieur plus de la défense milanaise. Le Brésilien a encore réalisé une superbe saison, ce qui incite le FC Barcelone à revenir à la charge pour s’attacher ses services cet été. Rapide, vif, technique, propre, élégant : que demander de mieux ? On se souviendrait à peine d’une erreur de sa part sur l’ensemble de la saison. Et le tout, avec un comportement exemplaire puisqu’il n’a écopé que deux petits cartons jaunes. Un digne héritier du grand Milan.
MATTIA DE SCIGLIO (5 m.)
6
Pris quelques fois par Allegri pour dépanner sur le côté droit, il ne présente pas pour le moment des caractéristiques hors du commun, mais il mérite surement une autre chance au vu des bonnes copies qu’il a rendu. Et il l’aura certainement, à lui de savoir la saisir.
MARK VAN BOMMEL (34 m.)
6
Il a mis quasiment six mois à démarrer vraiment sa saison. Si on peut être plus indulgent vu son âge, son rythme ne collait pas avec les ambitions du Milan AC. C’est dommage, car on sentait toujours en lui le caractère du grand champion. Il sait se montrer utile dans l’entre-jeu quand il le faut et réguler au mieux l’allure d’une rencontre. Mais ses sautes de concentration et son physique défaillant le rattrapent très rapidement.
CLARENCE SEEDORF (30 m. 4 b. 4 p.d)
6
Quelle allure ! Voilà comment on peut résumer une carrière énorme d’un joueur hors normes. Seedorf, c’était l’élégance à l’état pur, allié à une efficacité redoutable. Une efficacité qui l’a un peu fuie avec le temps mais il ne manque pas de donner une leçon technique à ses adversaires lorsqu’il retrouve ses jambes d’antan. C’est une perte considérable pour les rossoneri, aussi bien sportive que dans le vestiaire. Chapeau l’artiste.
GENNARO GATTUSO (7 m.)
6
Une fin de carrière un peu triste. Son problème oculaire l’a empêché de cavaler à travers la Botte cette saison, et d’aboyer après ses coéquipiers de sa façon inimitable. Il ne méritait pas ça et tout le monde du football s’est réjoui de le revoir une dernière fois en fin de saison. Ses larmes ont ému toute l’Italie, et même au-delà de ses frontières. Ciao Ringhio.
MASSIMO AMBROSINI (31 m. 1 b. 2 p.d)
6,5
Capitaine courage ! Toujours là. Toujours et encore. On ne voit pas comment le Milan AC pourrait se passer de son capitaine à la récupération, toujours précieux et se donnant à 100%. Attention parfois aux excès impulsifs qui peuvent lui coûter cher. C’est le dernier représentant de la vieille garde milanaise. Il risque de se sentir bien seul l’an prochain dans le vestiaire “bad boys” du Milan, comme l’a si bien décrit Boateng dans une interview à la Gazzetta.
ALBERTO AQUILANI (31 m. 1 b. 7 p.d)
5,5
C’est une déception. Il ne faut pas se le cacher. On pensait qu’il pourrait être le leader technique dans le milieu de terrain du Milan, orphelin depuis le départ de Pirlo. Malheureusement, il fut trop timide lors de ses nombreuses apparitions, donnant des prestations sans saveur, même si on sent en lui le joueur capable de débloquer un match sur une passe lumineuse. C’est dommage, il n’exploite surement pas au mieux ses qualités. Le Milan AC, en revanche, va devoir le garder.
KEVIN PRINCE BOATENG (29 m. 9 b. 7 p.d)
7,5
Nouvelle bonne saison du Ghanéen. Il semble presque indispensable dans ce Milan-là. Sa fougue apporte de l’oxygène sur la pelouse à ses coéquipiers. Et il s’est même montré capable de buts spectaculaires comme à Lecce ou face au FC Barcelone. Il développe sa palette de compétences, toujours dans l’objectif de jouer numéro 10, poste pour lequel il n’est manifestement pas fait. Son absence s’est faite ressentir en cours d’année.
SULLEY MUNTARI (14 m. 3 b. 1 p.d)
6,5
Le transfert surprise cet hiver. Lui le nerazzurro débarque à Milanello pour… Pourquoi d’ailleurs ? On sait qu’Allegri est un entraîneur qui aime le physique, les muscles et les joueurs combatifs, mais on ne comprenait toutefois pas bien ce choix. Au final, il a effectué de très bons débuts avec les rossoneri, étant même l’artisan du plus grand coup de théâtre cette saison – le fameux but qui lui est incroyablement refusé face à la Juventus – à San Siro. Ses bonnes prestations se sont ensuite un peu tassées, mais il s’est fait finalement bien accueillir par les tifosi. Déjà un premier exploit.
MATTHIEU FLAMINI (2 m. 1 b.)
Non noté
Saison blanche pour le Français : il se blesse en Août dernier lors du Trofeo Berlusconi. Il sera écarté des terrains pendant toute la saison. Il réussira tout de même à marquer son petit but lors de l’ultime journée de championnat, quelques minutes après être rentré sur la pelouse. Un signe ?
URBY EMANUELSON (42 m. 2 b. 6 p.d)
5
Quand on le voit jouer, on se dit qu’on est peut-être passé à côté d’une carrière professionnelle. Il fait partie pourtant des joueurs parmi les plus utilisés par le coach cette saison. Incompréhensible. Seule sa pointe de vitesse est à mettre à son avantage. Il perd ses duels, il n’est pas physique, il cadre peu ses frappes, il tire mal les corners… La liste n’est pas exhaustive. Et sa polyvalence n’est même pas un point fort pour le Hollandais puisqu’il a été clairement en difficulté aussi bien en latéral gauche que plus haut sur le terrain, allant même jusqu’à être meneur de jeu.
ANTONIO NOCERINO (48 m. 11 b. 2 p.d)
8
La sensation de cette saison. Lorsqu’il arrive en toute fin d’été comme roue de secours pour la somme ridicule de 500 000 euros en provenance de Palermo, on n’imagine pas que le Milan vient de réaliser son plus beau coup du mercato. Il a quelques difficultés au tout début mais son replacement par Allegri sur la gauche du milieu de terrain lui a rendu toutes ses facultés. On a retrouvé ainsi le joueur rosanero courageux des dernières années, disposant d’une palette technique très intéressante. Il est partout sur le terrain et n’a pas peur de se confronter même aux meilleurs. Il se paye même le luxe d’être le second meilleur buteur du club avec 11 réalisations, mais également d’être le joueur le plus utilisé par Allegri ! On attend bien évidemment la confirmation mais la relève au milieu est peut-être trouvée.
ALEXANDER MERKEL (3 m.)
non-noté
Alors qu’il est prêté en début de saison au Genoa pour trouver du temps de jeu, il revient à l’hiver en Lombardie, quelques mois plus tard, et fort d’une moitié de saison plus que convaincante en Ligurie, pour palier à l’hécatombe de blessés chez les rossoneri. Malheureusement, il se blesse gravement tout de suite lui aussi et ne rejouera plus de la saison. Une malédiction. Mais on attend avec impatience de le revoir.
RODNEY STRASSER (1 m.)
Non noté
Rentré de Lecce pour se soigner après une grave blessure
SIMONE CALVANO (1 m.)
Non noté
Un des grands espoirs de la Primavera du Milan AC. Il est même supervisé par le FC Barcelone. On l’attend avec impatience. Enfin la nouvelle génération milanista ?
BRYAN CRISTANTE (1 m.)
Non noté
Lui aussi il est tout jeune et il connaîtra son premier match avec les professionnels lors d’une rencontre de Champions League. Certes, il n’y avait plus d’enjeux, mais on a connu pire comme débuts.
ZLATAN IBRAHIMOVIC (44 m. 35 b. 15 p.d)
8,5
La meilleure saison de sa carrière et pourtant, c’est la première fois qu’il n’est pas auréolé avec le titre de champion. Il a enfilé les buts comme des perles, finissant capocannoniere de Serie A avec 28 réalisations (dont 10 pénaltys). Mais au delà des statistiques, il centralise le jeu entier du Milan AC – presque trop – qui ne joue que pour lui. Il est véritablement irrésistible en Serie A. Malheureusement, il pêche encore en Europe malgré une belle prestation face à Arsenal, à l’aller. Il n’en reste pas moins un des tous meilleurs à son poste et Mourinho chercherait à le faire venir dès cet été. Il semblerait que lui veuille rester. Mais jusqu’à quel point peut-on lui faire confiance ?
FILIPPO INZAGHI (9 m. 1 b.)
10
C’est notre chouchou. Quel plaisir a-t-on eu de le voir marquer une dernière fois à San Siro face à Novara. On s’en demanderait presque pourquoi Allegri n’a pas voulu lui faire confiance durant la saison lorsque les rossoneri cumulaient les blessures en attaque. Son sens du placement et du but n’ont pas pris une ride : le talent ne vieillit pas ! Sa joie de vivre sur le terrain va nous manquer.
ANTONIO CASSANO (19 m. 4 b. 10 p.d)
7,5
Sa note peut paraître élevée, mais elle est à l’image de son début de saison : fantastique ! Il enchaînait les passes décisives, si bien qu’il est resté de nombreuses semaines en tête de ce classement malgré son grave AVC qui va le contraindre à rester en dehors des terrains pendant plusieurs mois. Mais Cassano a eu du courage et a voulu revenir à temps pour l’Euro. Son duo avec Ibrahimovic entrevu de nouveau en fin de saison fait déjà saliver pour l’an prochain : dynamisme, précision, ingéniosité… Telles sont les caractéristiques qui vont être utiles à la Nazionale cet été.
ROBINHO (40 m. 10 b. 14 p.d)
6,5
Au basket, on dirait qu’il a fait un double-double cette saison. Il passe la barre des dix buts, mais également il s’est montré très bon dans la dernière passe. Alors si les statistiques sont là, il n’en reste pas moins que le sentiment quand on suit les performances de Robinho, c’est la frustration ! Capable du meilleur comme du pire, il manque cruellement de réalisme, si bien qu’on s’étonnait parfois de le voir marquer. Son sang brésilien l’incite souvent à vouloir trop en faire individuellement et il doit impérativement mettre de la simplicité dans son jeu. Mais il conserve tout de même l’entière affection d’Allegri qui a lui aussi manifestement ses chouchous.
MAXI LOPEZ (11 m. 2 b. 2 p.d)
6,5
Difficile de se faire une idée concrète sur son niveau dans un club du standing du Milan AC. Toutefois, on ne peut pas dire qu’il a mal joué lors de ses quelques apparitions. Il a essayé, il a marqué, et il a montré être un joueur qui peut s’avérer un bon remplaçant. Il devrait vraisemblablement rester en Lombardie et on pourra donc mieux apprécier l’Argentin l’an prochain.
PATO (11 m. 4 b. 4 p.d)
4,5
C’est surement le plus gros point de noir cette saison. Pato n’y arrive plus : il se maintient au mieux en forme quelques semaines avant de rechuter. Ses absences pour blessure sont d’une durée qui semble interminable. Et même, lorsqu’il est apte à jouer, il est transparent et rarement dans le coup. Est-ce que sa croissance a vraiment bien été gérée par le MilanLab ? On en doute vu la fragilité du “Papero” aujourd’hui. Sa relation avec la fille de Berlusconi n’a surement pas été la meilleure des choses d’un point de vue psychologique, entraînant un conflit d’intérêt évident. Quel dommage et quel gâchis pour lui qui était, jusqu’à récemment, le chouchou préféré du public de San Siro. Cet été pourrait d’ailleurs bien être celui des adieux. Et il n’aura même pas eu le temps de dire au revoir.
STEPHAN EL SHAARAWY (28 m. 4 b. 3 p.d)
7
On serait presque déçu de l’avoir vu si peu tellement il a laissé de beaux espoirs à chacune de ses apparitions. El Shaarawy sortait d’une saison énorme avec Padova et il a bien enchaîné avec le Milan. Si au final, il a joué 28 matchs cette année, il a été très rarement titulaire, alors que ses rentrées en jeu étaient plus que convaincantes. Vif, technique, insouciant, l’italo-égyptien pourrait bien chercher à décrocher une place plus régulière dans l’effectif type rossonero. On croise les doigts pour que ce ne soit pas un feu de paille.
Il est parti au mercato
TAYE TAIWO (8 m.)
Zéro. En même temps, qui n’était pas au courant si ce n’est Galliani ?
L’entraîneur
MAX ALLEGRI
6
Deux saisons, plus de 100 matchs sous ses ordres, et aucune évolution dans le jeu. Le Milan AC est sans saveur, sans identité sur le terrain, et il est en grande partie responsable. Il préfère se reposer sur le géant Ibrahimovic, certes un argument de taille, mais irrecevable à long terme. Il commet par ailleurs toujours les mêmes erreurs : manque de réactivité dans ses changements, schéma tactique sclérosé, choix arrêté des hommes… Sa communication est loin d’être optimale mais beaucoup de monde aime lui pardonner tout ça, car avec un effectif très moyen, concédons le, il dépasse la barre des 80 points en championnat et atteint les quarts de finale de Champion’s League. Les résultats perleraient presque pour lui. Mais il se dit dans les tuyaux qu’il commence à courir sur le haricot de Berlusconi. Et c’est jamais bon signe.
La saison prochaine
Il est difficile de tirer des plans sur la comète avec cette équipe tant la gestion actuelle de Berlusconi est une politique de court terme. Tout va dépendre du mercato estival qui indiquera clairement les ambitions du club l’an prochain aussi bien sur le scène nationale qu’européenne. Le Milan AC doit se mettre à la recherche impérativement de latéraux, un secteur toujours en chantier, et cela, depuis des années. Au milieu du terrain, il semblerait que ce soit enfin l’heure du Brésilien Ganso, annoncé de longue date chez les rossoneri. En Serie A, la concurrence va être rude. En Champions League, il sera difficile également d’afficher des objectifs concrets tant l’écart semble important avec l’élite européenne, même si Milan s’est fait éliminer “de justesse” cette saison par le Barça. Mais si finalement le plus important l’an prochain pour le Milan, ce serait d’effectuer enfin sa révolution, son renouveau tant annoncé depuis des années ? Et on sait que ce n’est jamais une partie de plaisir.
Arnaud Longueville
@LonguevilleA
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