Chronologie Fiorentina
Chronologie Fiorentina
1926 : la fondation
Si la Fiorentina est née si tard c’est qu’elle est le fruit de la fusion des deux principaux clubs florentins de l’époque, le Club Sportivo Firenze et la Palestra Ginnastica Fiorentina Libertas qui existaient depuis quelques années déjà mais dont les résultats étaient médiocres. C’est le fédéral fasciste Luigi Ridolfi qui décide de fusionner les deux équipes pour donner naissance à l’Associazione Calcio Fiorentina le 26 aout 1926, comme pour la fondation de la Roma, le régime de l’époque poussait les petits clubs à s’unifier pour en fonder un plus puissant. Ridolfi fut également le premier président.
1926-1938 : les débuts en Serie A
La Fiorentina participe ainsi à son premier championnat, inséré dans le groupe C de la Ligue Nord de Première division soit le deuxième niveau national. La première rencontre officielle a lieu contre Pisa avec une victoire 3-1, c’est une 6ème place finale. C’est un peu mieux la saison suivante lorsqu’elle est seconde du groupe D de la Lega Sud. L’été 1928, la fédération décide de former deux groupes de 16, les 9 premiers participeront à la première Serie A l’année suivante. Entrainée par le Hongrois K. Csapkay, la Viola termine bonne dernière avec 23 défaites en 30 matches dont un 11-0 contre la Juventus à Turin et participe ainsi à la Serie B. Elle se classe 4ème la première année puis 1ère la saison suivante et peut donc effectuer ses débuts parmi l’élite en 1931.
L’équipe se renforce avec notamment Alfredo Pitto premier joueur de la Viola à porter le maillot de la Nazionale. Ce sont d’excellents débuts avec une belle 4ème place et le champion du monde uruguayen Pedro Petrone meilleur buteur à égalité avec Schiavio avec 25 buts. Ça enchaine sur une 5ème et même une 3ème place en 1934-35, tandis que Guido Ara est le premier entraineur italien, saison durant laquelle la Viola est sacrée championne d’hiver avant de baisser de rythme. C’est la fin d’un premier cycle puisque s’ensuivent des années moins exaltantes, en effet la Viola est reléguée à la fin de la saison 1937-38 avec une dernière place et 3 petits succès en 30 matches.
1938-1954 : première Coupe d’Italie
Le président Ridolfi compte bien se racheter et la remontée est immédiate, l’année suivante la Fiorentina se sauve grâce à une meilleure différence de but que le Liguria mais obtient parallèlement son premier trophée. Une Coupe d’Italie en 1939-40 en battant le Genoa 1-0 en finale et après avoir sorti la Juve, le Milan et la Lazio. S’ensuit une très bonne troisième place, enfin la guerre éclate tandis que Ridolfi quitte la présidence après 18 ans. La reprise des compétitions est laborieuse, la Viola se classe 17ème en 1947-48 et se sauve pour un petit point. Les saisons suivantes des joueurs symboles comme Cervato ou Chiappella débarquent avec Ferrero sur le banc de touche, une grande équipe est en train de se construire. L’équipe figure régulièrement dans le Top 5, précisément 5 fois sur 6 de 1949 à 1955. Bernardini est nommé comme entraineur et lors de la saison 1953-54 c’est un nouveau titre de champion d’hiver avant de s’écrouler en fin de championnat (aucune victoire lors des 10 derniers matches).
1954-1962 : un premier scudetto et un cycle incroyable
Deux ans plus tard, cette fois le titre honorifique débouche finalement sur le premier scudetto en 1955-56, un succès probant puisque le sacre intervient à 5 journées du terme et l’avantage sur le dauphin Milan est de 12 points, on retrouve Sarti, Cervato, Chiappella, Rosetta ou encore l’oriundo Montuori. La Fiorentina n’a perdu qu’un match, le dernier à la 34ème journée. C’est ainsi l’occasion de faire les débuts en Europe et la Viola devient la première équipe italienne à atteindre une finale européenne, elle est battue 2-0 par le grand Real en finale et en fin de rencontre. En championnat s’ensuit une incroyable série de deuxièmes places, pas moins de 4 consécutives, 2 fois derrière le Milan et la Juventus. Entre-temps l’attaquant suédois Kurt Hamrin a débarqué et empile but sur but. Dans cette même période la Viola perd deux finales de Coupe d’Italie contre la Lazio en 1958 et la Juventus en 1960.
Si la Fiorentina baisse le pied et se classe 7ème en 1960-61, elle remporte finalement sa deuxième Coupe d’Italie en battant la Lazio 2-0. Et c’est un doublé puisqu’elle participe (en tant que finaliste, la Juve ayant effectué le doublé coupe-championnat l’année précédente) à la première édition de la Coupe des Coupes en battant les Glasgow Rangers en finale. Cette formidable génération conclut avec une 3ème place en championnat derrière les équipes milanaises et une autre finale de Coupe des Coupes perdue contre l’Atlético. De 1955 à 1962, le bilan est de 3 compétitions gagnées et 7 places de finaliste. La meilleure Fiorentina de l’histoire.
1962-1980 : un deuxième scudetto puis l’anonymat
Si la Viola rentre quelque peu dans le rang, elle reste une équipe de haut de tableau et très régulière, 6, 4, 4, 5, 4 sont ses places de 1963 à 1967 tandis que l’ex joueur Chiappella a pris place sur le banc. Des jeunes comme Picchio De Sisti ou Luciano Chiarugi font leur apparition et remportent une troisième Coupe d’Italie, l’édition 1965-66 en battant Catanzaro en finale sur le score de 2-1. Des piliers comme Hamrin (ce dernier après avoir marqué plus de 200 buts en 10 ans) et le gardien Albertosi s’en vont. C’est pour mieux reconstruire une équipe plus jeune avec les Brizzi, Merlo, Maraschi qui remporte son second scudetto avec Bruno Pesaola sur le banc, le tout fêté sur le terrain de la Juve et remporté devant le Milan, nous sommes en 1969.
La Fiorentina traverse les années 70 de manière assez discrète, Rocco, Liedhlom et un jeune Mazzone se succèdent comme entraineurs tandis qu’une 4ème Coupe d’Italie est glanée en 1974-75 contre le Milan (3-2) et un certain Giancarlo Antognoni fait également ses débuts. Les présidents et propriétaires s’enchainent régulièrement, on compte au mieux une 3ème place en 1977 loin derrière les équipes turinoises, au pire une 13ème la saison suivante et un maintien acquis à la dernière journée.
1980-1990 : Les grands numéros 10
Lorsque Flavio Pontello achète le club en 1980, un vent nouveau souffle sur Florence. Débarquent Pecci et Ciccio Graziani, sur le banc l’ex capitaine Picchio De Sisti tandis que son successeur, le talentueux numéro 10 Antognoni se blesse quatre mois après un choc brutal avec le gardien du Genoa Martina. Cela n’empêche pas la Viola de lutter jusqu’à la dernière journée avec la Juventus lors de la saison 1981-82, mais après avoir été championne d’hiver elle ne finira que 2ème. Par la suite, elle se qualifie régulièrement pour l’Europe où elle échoue précocement et de façon tout aussi régulière avec des éliminations au 1er ou 2nd Tour.
Alors que l’immense Socrates effectue un passage éclair mais remarqué, Antognoni quitte la Fiorentina en 1987 après 15 ans de bons et loyaux services. De 1985 à 1990, Roberto Baggio s’illustre à la Fiorentina avant d’être vendu à l’ennemi juré Juventus qui vient de battre la Viola en finale de Coupe de l’UEFA, un jour plus tard l’opération est conclue, les supporters tenteront tout pour empêcher ce transfert. En vain. Mais ils contraignent tout de même les Pontello à vendre le club à la famille Cecchi Gori. Durant cette période, les entraineurs eux s’enchainent, et pas des moindres puisqu’on voit passer Eriksson et Bersellini.
1990-1994 : petit tour en Serie B
Le producteur cinématographique Mario Cecchi Gori est ambitieux, le premier coach de cette nouvelle ère est Lazaroni, tout frais sélectionneur du Brésil au Mondial 1990. Après une première saison de transition, les arrivées de Mazinho et Batistuta laissent entrevoir une amélioration. Mais non c’est une nouvelle 12ème place, Radice sur le banc puis Effenberg et Brian Laudrup sur le terrain ne changent rien. Pire, c’est une relégation inattendue en Serie B (Antognoni fait même un tour sur le banc) et à la différence de buts particulière. En effet la Fiorentina finit le championnat avec 30 points tout comme Brescia et l’Udinese, mais ces deux derniers ayant un meilleur bilan lors des confrontations directes, c’est eux qui s’affrontent en barrages pour définir qui restera parmi l’élite. Cruel. La Fiorentina donc descend après 54 saisons consécutives en Serie A.
1994-1999 : Le Roi Lion
En 1993, Vittorio Cecchi Gori succède à son père Mario décédé, les meilleurs joueurs restent et le retour parmi l’élite est immédiat grâce à Ranieri nouvel entraineur. L’été 1994, un certain Rui Costa débarque en provenance de Benfica mais ce n’est qu’une 10ème place, c’est un an plus tard que le cycle de la Fiorentina prend réellement forme avec Toldo dans la boite notamment. Une belle 4ème place et surtout une 5ème Coupe d’Italie, en battant l’Atalanta en finale (1-0 et 2-0). Le roi Lion Batistuta est sacré capocannoniere avec 26 buts et son doublé permet à la Fiorentina de remporter la Supercoupe d’Italie 2-1 contre le Milan AC et à San Siro quelques mois plus tard tandis qu’en Coupe des Coupes, le parcours s’arrête en demi-finale contre le Barca de Ronaldo.
Après quatre saisons Ranieri est licencié (suite à une décevante 9ème place en championnat), Malesani lui succède et c’est une 5ème place, mais l’été 1998 c’est Trapattoni en personne qui prend les choses en main. C’est un nouveau titre de champion d’hiver, cependant Batistuta se blesse gravement en février tandis qu’Edmundo rentre faire le carnaval à Rio, l’équipe glisse à la 3ème place (synonyme tout de même de qualification en Champions League), à 14 points du Milan champion. C’est aussi une nouvelle finale de coupe, cette fois perdue contre Parma à cause du but à l’extérieur (1-1 et 2-2). S’ajoute à ça une élimination en 16èmes de la Coupe de l’UEFA sur tapis vert contre les Grasshopper.
1999-2005 : la faillite et la renaissance
Les investissements financiers pour remporter un troisième scudetto sont de plus en plus importants, Chiesa et Mijatovic arrivent, mais ce n’est qu’une 5ème place, tandis que le parcours en Champions League s’arrête à la deuxième phase de poule après des batailles contre le Barca, Arsenal ou Manchester. Trapattoni s’en va diriger la Nazionale et le Turc Terim lui succède, Batistuta est vendu à la Roma, il quitte le club après avoir inscrit 206 buts en 9 ans. A mi-saison, Mancini débute sa carrière d’entraineur et si l’équipe ne finit que 9ème en championnat, elle remporte sa 6ème coupe d’Italie en prenant sa revanche sur Parma (1-0, 1-1). Seulement c’est le début de la fin, le club est insolvable et des champions comme Toldo et Rui Costa sont vendus pour renflouer les caisses. Mancini, Bianchi et Chiarugi se succèdent sur le banc, incapables de sauver la Fiorentina d’une déroute sportive et financière. 17ème, elle est reléguée, mais fait surtout faillite (Vittorio Cecchi Gori est condamné pour banqueroute frauduleuse). L’été 2002 la Fiorentina n’est plus.
Elle repart alors de la Serie C2 (quatrième niveau national) avec un nouveau nom, Florentia Viola, ses nouveaux propriétaires sont les frères Della Valle, seul Angelo Di Livio est resté parmi les joueurs, tandis que l’ancien de la maison Vierchowod est nommé entraineur. Mais il est vite remplacé par Cavasin après des débuts compliqués, finalement c’est une première place grâce à son nouveau goleador Christian Riganò symbole de la renaissance florentine. L’été 2003 la Florentia Viola redevient Fiorentina et est promue d’office en Serie B pour mérites sportifs et grâce à l’élargissement pour un championnat à 24 équipes. Là aussi les débuts sont compliqués, là aussi il y a un changement d’entraineur (Mondonico pour Cavasin) et là aussi Riganò est décisif. La 6ème place en championnat est synonyme de barrages contre le 15ème de Serie A Perugia, là aussi pour un élargissement (de 18 à 20 équipes). Et ça passe (1-0, 1-1). Deux ans après sa disparition, la Fiorentina est déjà de retour en Serie A.
2005-2012 : le cycle Prandelli
Après des bons débuts et le recrutement de joueurs comme Jörgensen, Ujfalusi et Miccoli, l’équipe coule et ne se sauve qu’à la dernière journée grâce à la différence de buts particulière. C’était moins une, l’été 2005 tout change, Cesare Prandelli débarque sur le banc, il est accompagné de Pasqual, Montolivo, Frey et Toni, les ambitions sont affichées. Cela donne du beau jeu et une 4ème place synonyme de qualification en Champions League tandis que Toni explose les scores avec 31 buts marqués ! Seulement Calciopoli la pénalise et la prive de la Coupe aux grandes oreilles. 15 points de pénalité la saison suivante, qu’importe, avec l’aide de Mutu c’est une 6ème place, sans cette sanction la Viola se serait classée 3ème. Toni parti l’été 2007, les résultats n’en souffrent pas, c’est une excellente 4ème place en championnat et même une demi-finale de Coupe de l’UEFA perdue contre les Glasgow Rangers aux penalties et après deux 0-0.
La Fiorentina fait ainsi son retour en Champions League avec Gilardino et Jovetic en attaque mais sort au premier tour, repêchée en Europa League, elle est éliminée en 16èmes contre l’Ajax. Cependant elle confirme sa 4ème place en championnat. L’année suivante le parcours en C1 s’arrête en 8ème contre le Bayern parmi les polémiques arbitrales, Prandelli quitte le club en 2010 pour la Nazionale avec le titre honorifique d’entraineur le plus présent et surtout un super cycle long de cinq saisons, bien aidé également par le directeur sportif Pantaleo Corvino. Sa succession est compliquée, les entraineurs s’enchainent, Mihajlovic obtient une 9ème place mais est remplacé en novembre 2011 par Delio Rossi. C’est un échec (il se tape même dessus avec le serbe Ljajic), l’équipe se traine et se sauve tard, se classant seulement 13ème.
2012-… : l’ère Montella
Après ces deux saisons difficiles, gros changement de cap l’été 2012 pour les frères Della Valle qui subissent une dure contestation. Vincenzo Montella débarque sur le banc, le duo Macia-Pradé est au recrutement, Pizarro, Cuadrado, Rodriguez, Borja Valero, Pepito Rossi, le retour de Toni puis Gomez et Ambrosini arrivent sur deux saisons. C’est une excellente 4ème place alors que la qualification en Champions League était possible, mais le Milan passe la Fiorentina sur la fin, quoi qu’il en soit l’enthousiasme est de retour à Florence qui brille de nouveau. La direction met les bouchées doubles et s’offre Gomez, mais les blessures s’en mêlent, le club finit encore 4ème mais s’offre une finale de Coupe d’Italie perdue contre le Napoli.
Valentin Pauluzzi @CalcioBilly
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